Contribuer au développement et à la reconnaissance du football américain en France, tel est l’objectif de Hugo Tekedam. À 21 ans, le quaterback des Diables Rouges a été repéré par les Mousquetaires de Paris, seule équipe à représenter la France en Ligue Européenne de Football Américain, mais aussi par l’Équipe de France de flag football, petit frère du football américain.

Quel est votre parcours ?

Hugo Tekedam : Ce qu’il faut savoir, c’est que j’ai sauté une classe et j’ai obtenu mon baccalauréat scientifique en 2019. En 2021, j’ai décidé de perfectionner ma pratique en football américain, en intégrant une licence de masseur en Floride. Actuellement, je fais un BP JEPS (Brevet Professionnel de la Jeunesse, de l’Education Populaire et du Sport) à Villepinte pour devenir éducateur sportif. Au niveau des clubs, j’ai commencé au Flash de la Courneuve. J’y ai remporté le championnat de France dans la catégorie des – de 19 ans en 2019 et j’ai aussi été élu meilleur joueur Français de l’année. Je suis arrivé à Villepinte il y a 5 ans et j’ai rejoint les Diables Rouges en 2022 ou j’évolue en tant que quaterback. C’est un club que j’apprécie énormément, il me donne vraiment beaucoup de liberté et de flexibilité. Je peux venir m’entraîner quand je veux, et le club me donne aussi la possibilité de jouer sous les couleurs des Mousquetaires de Paris où j’occupe le poste de receveur depuis cette année. Aux Mousquetaires, j’ai eu la chance de contribuer à l’histoire du football américain Français, puisque j’ai participé à la toute première saison du club en ELF (Ligue Européenne de Football Américain). À côté de ce sport, j’ai la chance d’avoir pu rejoindre l’Équipe de France du flag football (dérivé du football américain et du football canadien, NDLR).

Comment avez-vous connu le football américain et pourquoi ce sport ?

Totalement par hasard. J’ai commencé le sport à l’âge de 5 ans. Je faisais du multisports, puis à 8 ans, j’ai décidé de m’orienter vers le football européen et à mes 12 ans, en 2014, j’ai découvert le football américain. Un jour, j’ai vu une balle de football américain et j’ai demandé à ce qu’on m’apprenne à lancer le ballon. J’ai adoré et je me suis inscrit tout de suite. Tout me plaît dans ce sport : la culture, le fait que chaque joueur ait un seul rôle précis et soit indispensable.

Quel avenir pour le football américain en France ?

Bien qu’il ne soit pas encore ancré dans notre culture, c’est un sport qui émerge en France. Les premiers matchs commencent à être diffusés sur le groupe M6. Je pense que d’ici 10 ans, il sera connu du grand public. C’est un sport que je recommande vivement. Les premières années de pratique peuvent paraître compliquées, mais une fois que l’on maîtrise les règles et que le corps se familiarise au sport, il n’y a que du fun. C’est l’opportunité d’apporter sa pierre à l’édifice et de s’investir dans ce sport.

Quels sont vos projets pour la suite ?

Pour le football américain, mon objectif est d’être le plus impactant possible à l’échelle nationale et européenne grâce à la nouvelle ligue, ELF. On m’a toujours dit que la carrière de joueur s’arrête très tôt, donc j’ai tout de suite commencé à réfléchir à ce que je voulais faire après. Je me suis aperçu que j’adorais transmettre tout ce que j’apprends. Je souhaite donc être éducateur sportif et aider les Diables Rouges et Villepinte en coachant et en accompagnant les nouvelles générations. Pour le flag football, j’ai pour ambition d’intégrer les Jeux olympiques 2028*.

*Le Flag football américain étant un nouveau sport pour les JOP 2028.